Définition d'un sceau :

Le sceau est l’empreinte en relief  laissée sur une matière malléable (la cire) par la pression d’une matrice en matière dure (pierre ou métal) sur laquelle sont gravés en creux des caractères et/ou des images. Il peut avoir plusieurs formes qui sont classées par types.

Le sceau est essentiellement un moyen de preuve; il garantit la parole donnée; c’est un signe qui va au delà de la signature et qui rappelle l’engagement pris. Il sert à identifier et authentifier les actes; il a eu aussi la fonction de clore, de marquer le secret et la possession.

4.000 ans avant notre ère, il était connu en pierre, puis sous forme de sceau-cylindre et de cachet en métal. Les Egyptiens utilisaient la bague-scarabée qui pivotait sur un axe et dont la face interne était gravée d’un sceau.

Les Crétois, Grecs et Romains scellaient avec des cachets. Les chancelleries Byzantines et pontificales se servaient d’une sorte de pince pour apposer les "bulles" de plomb. Mais c’est à l’époque des premiers Capétiens que l’on trouve le sceau dans le sens de la définition et il connaîtra un essor croissant pendant les Xllème et Xlllème siècles pour n’être pratiquement plus utilisé au début du XVlème siècle quand se développa le notariat et renaquit l’alphabétisation.

Le sceau matrice était muni d’un appendice de préhension et de suspension. Gardé précieusement pendant sa période d’utilisation, il était souvent brisé à la mort du possesseur.

La Matière

Au Moyen-Age, Les matrices étaient faites principalement en bronze ou en fer (rarement en argent ou en or).

Les premières empreintes furent d’abord marquées dans l’argile, puis dans un mélange d’argile et de cire d’abeille, ensuite dans la cire d’abeille à laquelle furent ajoutées diverses substances telles que la poudre de craie, de brique, la cendre, la poix, des cheveux ou des poils, pour rendre le sceau plus solide et résistant à la chaleur. On ajoutait également à la cire divers colorants ; on trouve le plus souvent des sceaux en cire vierge, rouge ou verte, mais on rencontre aussi des sceaux blancs, marrons, noirs, et, plus rarement, bleus ou roses.

Certaines cours (Byzance, Venise, le Pape...) utilisèrent le métal - argent, or, mais surtout le plomb - ces sceaux sont appelés bulles.

A partir du Xlllème siècle, certaines chancelleries se sont servi de la couleur des sceaux ou de celles des attaches pour signifier l’importance des actes scellés.

Les Formes et Dimensions.

Les deux formes les plus souvent rencontrées sont le rond et l’ovale (dite en navette), mais on trouve bien d’autres formes différentes comme celles en écu, en amande, en triangle, losange, hexagone ou plus fantaisiste encore. On peut dire que la forme du sceau correspondait à certaines catégories : le sceau rond était réservé aux princes laïques, aux chevaliers, alors que le sceau en navette était surtout celui des dames et des ecclésiastiques, mais on constate de fort nombreuses exceptions.

La dimension des sceaux était généralement en rapport avec l’importance du propriétaire ; il est "logique" que les plus grands fussent ceux des rois et des grands dignitaires. La taille moyenne du sceau des seigneurs est de 6 ou 7 cm, celle des institutions religieuses est souvent plus petite.

 

Les différents Types de sceaux :

le nombre important des sceaux permet de les classer en quelques catégories (nous ne distinguerons pas ici les sceaux laïques des sceaux ecclésiastiques).

Type de majesté : réservé au roi, il est représenté assis sur son trône et orné des ornements de la royauté : couronne,sceptre, main de justice ou globe.

Type équestre : sceau typique des chevaliers, qui montre un cavalier équipé pour la guerre ou pour la chasse .

Type pédestre : sceau des dames, évêques ou abbés. Les personnages sont représentés debout, en pied, sous un décor d’architecture (baldaquin gothique). Les ecclésiastiques tiennent souvent un livre ou une crosse ou sont représentés bénissant.

Type armorial : type fréquemment rencontré; le centre du sceau montre un écu héraldique. Le sceau est alors un complément intéressant à l’étude des blasons, mais avec l’inconvénient majeur de ne pas indiquer les couleurs.

Type topographique : représente des monuments réels ou symboliques : enceintes de villes, tours, ponts, beffroi, édifices religieux.

Type hagiographique : montre une scène religieuse ou un fait marquant de la vie d’un saint ou son supplice .

Type de fantaisie ou divers : catégorie un peu "fourre-tout" où sont représentés des animaux, des végétaux, des armes, des outils, des métiers, des monstres, des bateaux, etc ...

des végétaux, des armes, des outils, des métiers, des monstres, des bateaux, etc ...